mercredi 29 novembre 2023

La Section CFDT s'adresse au Président du CD91 sur le sujet de la PRIME DE POUVOIR D'ACHAT

 PRIME DE POUVOIR D’ACHAT EXCEPTIONNELLE

La Section CFDT CD 91, réunie le mardi 28 novembre 2023, informe les agents du Conseil Départemental de l’Essonne quant à la Prime de Pouvoir d’Achat Exceptionnelle.

Malgré le combat mené pour que la Fonction Publique Territoriale (FPT) soit traitée de la même façon que la FPE et la FPH, le décret n°2023-1006 du 31 octobre 2023 portant création d’une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle pour certains agents publics de la fonction publique territoriale n’a pas permis d’atteindre l’objectif recherché, à savoir atténuer les conséquences de l’inflation grâce à une prime forfaire et automatique pour tous les agents publics.

Sans toutefois les y obliger, il permet aux employeurs territoriaux d’octroyer cette prime à leurs agents les plus défavorisés en reconnaissance de l’inflation subie.

Soyons clairs, cette prime ne compensera pas la perte du pouvoir d’achat, mais serait un symbole fort de la considération et de l’intérêt que les employeurs portent à leurs agents et une façon de lutter contre l’injustice sociale dont fait l’objet la FPT.

Nous approuvons les décisions des élus qui l’ont octroyée, d’autres sont en cours et certains vont même jusqu’à proposer de réduire leurs propres indemnités si leur budget ne leur permet pas, afin que les personnels puissent la percevoir. Nul doute que ce geste serait apprécié à sa juste valeur tant par les agents que la population.

Rappelons que cette prime peut être fractionnable et versable jusqu’en juin 2024.

Si les employeurs refusent d’octroyer cette prime sans même ouvrir une discussion avec les organisations syndicales représentatives dans leur CST, ils cautionneraient de classer leurs agents dans la catégorie des sous fonctionnaires et de leur faire payer l’inflation.

La CFDT demande au Président du Conseil Départemental de l’Essonne d’ouvrir des négociations avec les organisations syndicales et de permettre à un maximum d’agents pouvant y prétendre de percevoir cette prime qui, rappelons-le, n’est qu’exceptionnelle.

 

Julia De Lemos

Secrétaire de la section, avec l’ensemble de la Section CFDT CD 91

Décret du 31.10.2023 et la note de la DGCL



mercredi 8 novembre 2023

LE DROIT À L’INFORMATION DE L’AGENT PUBLIC

 Publié le 07/11/2023

par Pôle juridique - CFDT Fonction publique

Cette fiche, rédigée par le pôle juridique de la CFDT Fonction publique, reprend les dispositions concernant le droit à l’information de l’agent public : De quoi s'agit-il ? Qui est concerné ? Quelles informations ? Quelles modalités ? …






Baromètre social des agents du Conseil Départemental de l'Essonne

 

Le Département de l’Essonne s’est engagé depuis plusieurs années dans l’amélioration des conditions de travail et la préservation de la santé physique et mentale de l’ensemble de ses agents.

 

En 2021, l’évaluation des risques physiques par métier et unité de travail, a permis de dégager un  premier plan d’action d’amélioration des conditions de travail, formalisé dans le document unique d’évaluation des risques professionnels. (DUERP). Un bilan et des réajustements de ce plan sont depuis réalisés chaque année avec les représentants du personnel au sein de la Formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail (F3SCT, ex CHSCT).

Aujourd’hui, le Département souhaite aller plus loin en vous donnant directement la parole afin de vous exprimer sur votre situation de travail dans le cadre du baromètre social des agents. Cette grande première aura vocation à être perpétuée à l’avenir pour suivre au mieux l’évolution de votre niveau de bien-être au travail.

Co-construit avec les organisations syndicales, ce questionnaire est anonyme. 

Cliquez sur ce lien 👈

ou sur l’image ci-dessous
pour accéder à l'affiche et au QR code 
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Les résultats collectés et leur analyse permettront de dresser un état des lieux de vos perceptions et de vos attentes professionnelles afin de proposer des mesures collectives pour répondre à vos besoins.

Vous pourrez également formuler des propositions d’actions sur chacune des 6 thématiques abordées. Ce baromètre est essentiel pour continuer à agir sur la qualité de vie et les conditions de travail de tous. La direction générale et les organisations syndicales vous invitent à y répondre !




La réussite de cette démarche repose sur votre contribution. Nous avons besoin de votre implication car vous savez ce qui est nécessaire pour que votre travail s’effectue dans les meilleures conditions.

Enfin, si des informations complémentaires ou un accompagnement pour répondre au questionnaire vous semblent nécessaires, vous pouvez adresser un mail à l’adresse suivante :
                                                          
barometresocial@cd-essonne.fr

mardi 7 novembre 2023

Promotions internes : vers un assouplissement au 1er janvier 2024 dans les collectivités

 Publié le 03/11/2023 • Par Claire Boulland • dans : A la Une RHActu EmploiFranceToute l'actu RH

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capture d'écran du site de l'Assemblée nationale

Finie, au 1er janvier 2024, la règle d'une promotion interne pour trois recrutements opérés par d'autres voies (concours, détachement, mutation ou intégration directe)" ? Un projet de décret allant en ce sens sera examiné le 15 novembre prochain par le Conseil supérieur de la FPT. Le ministre de la fonction publique en a défendu les principes à l'Assemblée nationale.


« Il faut pouvoir rentrer plus facilement dans la fonction publique, bouger plus facilement dans la fonction publique et parfois pouvoir sortir plus rapidement de la fonction publique », a martelé Stanislas Guerini jeudi 2 novembre devant les députés.

Quatre ans et demi après la promulgation de la loi portant transformation de la fonction publique (TFP), il doit présenter, d’ici à la fin de l’année, la propre réforme du gouvernement de la Première ministre Elisabeth Borne. D’ici là, des concertations avec les organisations syndicales sont prévues dans les semaines  prochaines pour en débattre.

Ces dernières regrettent actuellement le « flou » sur les mesures qui composeront le texte. Ce, alors même que tous les décrets de la loi TFP ne sont pas parus, comme le décret ASA et celui relatif à l’entretien de carrière pour les agents exposés à un risque d’usure professionnelle. À noter à cet égard que la Cour des comptes présentera le 8 novembre un rapport « bilan d’étape » de la loi « Dussopt ».

Promotion interne : une « priorité »

Auditionné par la Commission des lois de l’Assemblée nationale sur les crédits de la mission « Transformation et Fonction publiques » du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, le ministre a, entre autres intentions (voire encadré), insisté sur sa volonté d’assouplir le système des promotions internes.
« Aujourd’hui, je ne sais plus expliquer à un maire pourquoi il ne peut pas promouvoir un agent méritant dès lors qu’il n’a pas recruté trois agents à l’extérieur », a justifié Stanislas Guerini.

Les possibilités pour des territoriaux de bénéficier d’une promotion interne, c’est-à-dire d’accéder à un cadre d’emploi supérieur, se réduiraient comme peau de chagrin ces dernières années. La 12e édition du panorama de l’emploi territorial montre effectivement sa faible part parmi toutes les voies de recrutement (voir infographie).

D’où vient le problème ? Les possibilités de promotion interne sont liées pour l’essentiel au recrutement de fonctionnaires par concours, comme l’explique un projet de décret qui sera présenté au Conseil supérieur de la FPT le 15 novembre prochain.

« Un fonctionnaire ne peut être promu, au titre d’une année, que si trois recrutements ont été opérés selon d’autres voies (concours, détachement, mutation ou intégration directe) » Or, ce type de recrutement est de plus en plus concurrencé par celui d’agents contractuels. Cela « conduit mécaniquement à faire diminuer le nombre de promotions ».

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Suite de l'article sur Gazette.fr

[REVUE CADRES] LA FORCE DU BARATIN... BULLSHIT ?

 19 OCT 2023 CFDT Cadres


Flex-office, activité servicielle, sens et visibilité du travail sont au programme des écrits de Cadres en ce mois d'octobre.


Revue Cadres n°498LE BULLSHIT MANAGEMENT, REVUE N°498 (OCTOBRE 2023)

Le numéro 498 de Cadres se penche sur les discours manager et les questions sous-jacentes de la visibilité et du sens du travail, avec les plumes de Mylène Jacquot, Xavier Baron, Scarlett Salman, Thierry Jobard, Aurélie Dudézert, Fanny Gibert, Florence Laval, Christophe Genoud, Jean--Marie Charpentier, Agnès Vandevelde-Rougale, Raphaël Villechenaud, Julien Chassereau, Benoit Henry et Laurent Tertrais. > Lire la suite

 

[ÉDITO] LA FORCE DU BARATIN

par Laurent Tertrais, rédacteur en chef de la revue Cadres

"Le monde du travail et particulièrement celui des cadres est traversé de slogans : « Donner du sens pour motiver », « Manager avec leadership », « Entretenir de la bienveillance », « Travailler en mindfulness », « Quitter sa zone de confort », « Innover grâce au design thinking »... Ces formules ont en commun plusieurs caractéristiques. Il y a d’abord la question de la solidité : les promesses sont fortes mais l’efficacité peu évaluée. On y voit plutôt des effets de modes interchangeables d’un métier et d’un secteur à l’autre, auxquels il faudrait se conformer. Certains sonnent creux, ou sont munis d’un anglicisme comme vernis modernisateur. D’autres semblent entourer ceux qui y croient d’une certaine complétude : on pense aux promesses de s’engager corps et âme au travail en échange d’une réalisation de soi. Ces caractères flous et professionnellement généralistes indiquent plutôt des injonctions comportementales. Ce n’est pas le travailleur qui semble mobilisé mais plutôt la personne qui est sollicitée pour faire fonctionner les organisations. Il y a presque de la religiosité descendante et non discutable à laquelle il faudrait s’adapter. Comment contester la bienveillance ou le principe d’adhésion à un projet collectif ? Le problème de ces slogans est en effet qu’ils semblent être des one best way. Or, manager, c’est créer des systèmes organisationnels, se mettre d’accord sur des process. Si on peut, dans une petite équipe, fonctionner avec de l’informel et de l’intuitif, l’esprit start-up ne se réplique pas en grand. L’autre problème est que le management est aussi une affaire de régulation des conflits. Nous ne nous choisissons pas entre collègues, jouons des rôles sur des scènes de travail sur lesquelles les intérêts peuvent diverger, ce qui est normal. Il faut organiser les fameuses disputes professionnelles et confrontations des logiques à l’œuvre. Le soutien au bien-être individuel et la quête de sens sont des facteurs d’efficacité productive, mais gare au bruit faussement fédérateur qui met sous le tapis les réalités disparates et les tensions.


LES EFFETS GOUROUS ET LE STORYTELLING PERMETTENT À CEUX QUI LES ÉMETTENT DE PERSUADER ET DONC DE MAÎTRISER. LA PROCHAINE FOIS QUE VOUS AUREZ À FAIRE FACE À CE QUE VOUS ESTIMEREZ ÊTRE « DU GRAND N’IMPORTE QUOI », SACHEZ-LE : C’EST PEUT-ÊTRE À DESSEIN.


Laurent TertraisIl y a une expression pour désigner un management à la fois faible sur le plan conceptuel mais suffisamment fort sur la forme pour s’imposer : le « bullshit », qui désigne quelque chose de « bidon » mais aussi de baratinage. Les salariés et agents publics cadres sont en première ligne : ce sont eux qui doivent s’appliquer à eux-mêmes mais aussi transmettre des promesses venues d’en haut et des tendances venues d’ailleurs. Lost in management : il y a vingt ans, François Dupuy dénonçait déjà la rhétorique managériale qui les dépossédait de leur rôle de régulateurs, légitimes à faire remonter et à arbitrer. Ils ont aujourd’hui moins de pouvoirs intermédiaires, et les encadrants de proximité sont insuffisamment considérés dans ce rôle. Car le bullshit management n’est pas seulement un art de la persuasion, c’est également une gestion du travail défaillante si l’on se réfère au sociologue américain David Graeber qui avait popularisé les bullshit jobs. Il a mis en relief le caractère socialement inutile de beaucoup d’emplois, mais aussi les postures arrivistes, les rôles illisibles et obscurs qui servent essentiellement à justifier des organisations et leurs hiérarchies. En effet, le reporting, le culte de l’efficacité, le caractère naturel du changement permanent, la rationalisation des postes, bref, ce qui fait le management taylorien, n’a pas vraiment disparu. Certes, il s’est ouvert à une forte culture d’attention à l’individu. Mais le management dit « humaniste » n’a-t-il pas un côté manipulateur ? La démocratisation du travail n’a-t-elle pas ses effets pervers en poussant l’individu à être indépendant ? Se libérer des techniques de gestion et des médiations traditionnelles, n’est-ce pas faire peser sur le travailleur trop de responsabilités et de polyvalence ?

Le contrôle du travail a pris de nouvelles formes. Hier, les process qualité des ingénieurs, aujourd’hui les normes numériques, comptables et comportementales. L’économie postindustrielle place le travailleur en situation complexe : on produit moins d’objets, les marchés sont durs à conquérir, les services publics difficiles à financer, et l’économie des services est plus exigeante qu’une économie de l’offre. Si l’on parle tant de risques psychosociaux, c’est parce que le périmètre du travail est devenu flou : des contraintes qui viennent de partout, un rôle professionnel surteinté de personnel, un effacement des bornages temporels et géographiques. Interrogeons les choix managériaux et le poids des éléments de langage qui les accompagnent : plan stratégique couplé d’une promesse intenable mais qui fédère, affichage de valeurs d’une forte intensité mais qui ne trompent personne, mission inutile mais justifiant un statut, coaching ou aménagement d’espaces promettant l’épanouissement. Car le bullshit, c’est ce qui sonne faux mais qui est considéré comme vrai. Le monde du travail n’échappe pas à la culture actuelle de la post-vérité. Force du baratinage, fragilité du débat. Le problème de la politique managériale bullshit n’est pas celui de sa conformité à la réalité mais de la contrôler. Le bullshit est une simplification du management du travail, une paresse volontaire, une représentation non contestable des conditions du travail. Les effets gourous et le storytelling permettent à ceux qui les émettent de persuader et donc de maîtriser. La prochaine fois que vous aurez à faire face à ce que vous estimerez être « du grand n’importe quoi », sachez-le : c’est peut-être à dessein."

LA FABRIQUE ORDINAIRE DE L'ÉPUISEMENT SYNDICAL

NOTE THÉMATIQUE UNE SOCIÉTÉ FATIGUÉE ? - LA FABRIQUE ORDINAIRE DE L'ÉPUISEMENT SYNDICAL

Publié le 12/10/2023 dans CFDT.fr


Dans cette 6ème note thématique parue en octobre 2023, Cécile Guillaume et Frédéric Rey abordent le sujet de l'épuisement individuel et collectif des militants syndicaux, et du syndicalisme d'une manière plus globale...

Infatigables, les syndicalistes ? La mobilisation exceptionnelle contre la dernière réforme des retraites ne doit pas cacher la dégradation significative des conditions d’exercice des mandats syndicaux au quotidien. Mettant en évidence, à partir des données quantitatives de l’enquête « Parlons engagement » commandée par la CFDT, les problèmes rencontrés par les militants dans leur action et la fatigue qu’elle engendre, les deux auteurs de cette dernière note thématique de la série « Une société fatiguée ? » analysent ce qui doit être considéré comme un signal fort à l’adresse des organisations syndicales, mais surtout des entreprises et de l’État, qui ont un rôle à jouer dans le renforcement de la démocratie sociale. 

 

Veuillez trouver en téléchargement la sixième note thématique "La fabrique ordinaire de l'épuisement syndical".

Cette note est rattachée à l'essai Une société fatiguée ?

Elle a été rédigée par Cécile Guillaume (sociologue, maître de conférences à l’université de Surrey en Grande-Bretagne, et professeure affiliée à Sciences Po) et Frédéric Rey (sociologue du travail et des relations professionnelles).

La postface a été rédigée par Luc Mathieu, secrétaire national confédéral à la CFDT