jeudi 27 avril 2023

LA CFDT : UNE HISTOIRE DU SYNDICALISME

 Publié le 25/11/2012 (mis à jour le 19/07/2022)

Par Information Communication sur CFDT.FR

Les dates qui ont marqué l’histoire de la CFDT et du syndicalisme français.

UN 1ER MAI MASSIF POUR GAGNER !

Par CFDT Fonction publique

Appel unitaire des organisations syndicales Fonction publique pour le 1er mai

 



mercredi 19 avril 2023

Qui est Marylise Léon, la future patronne de la CFDT

Source Les Echos

Agée de 47 ans, cette chimiste de formation, succédera à Laurent Berger à la tête du premier syndicat français, le 21 juin. Un peu plus de trente ans après Nicole Notat, c'est la deuxième femme à accéder à ce poste.



Marylise Léon est depuis 2018 secrétaire générale adjointe, soit numéro deux de la CFDT. (J.e.e/SIPA)

Par Alain Ruello

Publié le 19 avr. 2023 à 15:06Mis à jour le 19 avr. 2023 à 17:20

En moins de vingt jours, l'image des partenaires sociaux vient de changer radicalement, et ce, grâce aux syndicats. Si les trois confédérations patronales restent dirigées par des hommes, deux des cinq organisations représentatives des salariés viennent coup sur coup de porter des femmes à leur tête. Et pas des moindres puisqu'il s'agit des deux premiers en termes d'adhérents : la CGT avec l'élection de Sophie Binet fin mars au congrès de Clermont-Ferrand, et la CFDT, Laurent Berger venant d'annoncer qu'il laissera la main à Marylise Léon le 21 juin.

Si la succession de Philippe Martinez s'est faite dans des conditions plus que heurtées, celle de Laurent Berger découle d'un processus serein et presque sans surprise. Née au Mans il y a quarante-sept ans de parents bretons, adepte des semi-marathons, Marylise Léon est depuis 2018 secrétaire générale adjointe, soit numéro deux de la CFDT. Un peu plus de trente ans après Nicolas Notat, c'est la deuxième femme à devoir diriger l'organisation.

« Proche des gens »

« Elle est dynamique, elle a une compréhension du monde du travail qui est forte, parfois plus fine que la mienne - par exemple sur la question des nouvelles formes d'emplois. Elle s'est battue avec énergie lors des négociations sur l'assurance-chômage et elle est convaincue que la transition écologique doit s'effectuer de façon juste sur le plan social. Elle est appréciée au sein de la maison, elle est proche des gens, humaine », dit d'elle Laurent Berger dans une interview au « Monde ».


Le 1er mai, “cassons la baraque” !

 Par Marylise Léon— Publié le 18/04/2023 à 14h00

Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT
Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT© Cyril Entzmann
La CFDT a pris acte de la décision du Conseil constitutionnel de valider, pour l’essentiel, la réforme des retraites. Pour autant, la partie n’est pas terminée : les rares « amortisseurs » aux 64 ans – notamment en ce qui concerne l’emploi des seniors ou la prise en compte de la pénibilité – ont été censurés, ce qui rend la loi encore plus brutale et injuste. Alors que la CFDT appelait une énième fois à l’apaisement, le président de la République a choisi de promulguer la loi le plus rapidement possible. Dans ce contexte, nul doute que le ressentiment social né de la surdité de l’exécutif face à une mobilisation syndicale pacifique, et d’une ampleur jamais vue depuis des décennies, va perdurer.

C’est pourquoi la CFDT, à l’unisson avec l’intersyndicale, appelle les travailleurs et les travailleuses à se mobiliser le 1er mai prochain en venant très nombreux, en famille, dans des mobilisations populaires, festives, conviviales, pour dire oui à une autre vision du travail et non aux 64 ans !

Ce 1er-Mai, que nous voulons historique en matière de mobilisation, doit être une nouvelle démonstration de la force du monde du travail : des travailleuses et travailleurs déterminés, qui aspirent d’abord à la juste reconnaissance de leur travail, au respect et à la dignité.

Ce 1er-Mai doit également être une nouvelle démonstration de la force du syndicalisme, de l’action collective et de l’engagement !

Laurent Berger annonce son départ

 Après un peu plus de dix années passées à la tête de la CFDT, Laurent Berger vient d’annoncer au Bureau national sa décision de quitter ses fonctions de secrétaire général dès le 21 juin prochain. Il explique les raisons de son choix en vidéo et les suites pour la CFDT. 

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 19/04/2023 à 12h30 et mis à jour le 19/04/2023 à 15h23



© InfoCom CFDT

C’est au début du Bureau national, ce mercredi 19 avril, que Laurent Berger a annoncé son départ. Secrétaire général depuis 2012, il quittera ses fonctions le 21 juin. Un choix à la fois personnel et dans la tradition de la CFDT, qui veut que les secrétaires généraux restent en poste une dizaine d’années environ, comme ce fut le cas de François Chérèque ou Nicole Notat. « C’est le bon moment pour passer la main, confie-t-il. Il n’est jamais souhaitable qu’une organisation s’incarne trop longtemps dans une seule et même personne. »

L’interview de Laurent Berger en date du mercredi 19 avril

Si cette annonce peut surprendre, compte tenu du contexte social lié à la réforme des retraites, la période actuelle n’a aucunement pesé sur son choix. Dès janvier 2022, lorsqu’il a annoncé qu’il se représentait au congrès de Lyon (en juin 2022), il avait décidé qu’il n’irait pas au bout de son mandat. « Dans ma tête, cela a toujours été clair que je partirais en juin 2023, à la fin de mon mandat de président de la Confédération européenne des syndicats. Il me paraissait bien de faire concorder les deux. »

Qui pour lui succéder ?

La commission exécutive proposera au Bureau national, en juin, d’élire Marylise Léon, actuelle numéro 2 de la CFDT, au poste de secrétaire générale. Un choix qui fait largement consensus dans l’organisation. Et alors que le syndicalisme se transforme, Laurent Berger se dit persuadé qu’elle saura assurer ce visage nouveau. « Marylise, on a tout fait ensemble depuis maintenant cinq ans. Elle a mené cette période avec moi de manière extrêmement proche. Elle est tout à fait prête », conclut Laurent Berger. Pour la deuxième fois de son histoire, la CFDT devrait donc être dirigée par une femme. Rendez-vous le 21 juin prochain.

jeudi 6 avril 2023

La réunion à Matignon tourne court

Face au mutisme du gouvernement, qui refuse de retirer sa réforme, l’intersyndicale réunie ce 5 avril à Matignon est rapidement sortie, toujours unie. Elle en appelle désormais à la sagesse du Conseil constitutionnel et à la mobilisation des travailleurs.

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 05/04/2023 à 14h23 et mis à jour le 06/04/2023 à 08h25

© Syndheb

La rencontre entre Élisabeth Borne et l’intersyndicale a tourné court. Et c’est Laurent Berger, qui, au nom de l’intersyndicale, a décidé de mettre fin à la réunion – à la suite d’une nouvelle fin de non-recevoir adressée par la Première ministre à la demande des organisations syndicales de retirer la réforme. Après des mois de silence de la part du gouvernement, l’invitation de la Première ministre à l’intersyndicale, le 28 mars dernier, en pleine journée de mobilisation, avait pris tout le monde de court ; et la décision commune d’y participer prouvait à la fois la responsabilité et le sens du dialogue de la part de l’intersyndicale. Ce 5 avril, les leaders syndicaux avaient d’ailleurs fait le choix d’arriver ensemble, affichant l’unité qui caractérise le noyau du mouvement social contre la réforme des retraites.

C’est également ensemble qu’ils sont sortis, à peine une heure plus tard, et se sont exprimés d’une même voix. « Nous avons redit une fois de plus combien cette réforme est aussi injuste que brutale, mais la Première ministre a répondu qu’elle entendait maintenir ce texte. C’est une décision grave », affirme l’intersyndicale. Un « échec » aussi, affirmeront certains leaders syndicaux, quand la Première ministre n’offre aucun signe d’ouverture et continue d’ignorer la contestation sociale qui s’exprime contre cette réforme.

Recréer les conditions de la confiance…

Dans son intervention, Laurent Berger, le premier à s’exprimer, a été clair : « Madame la Première ministre, vous ne pouvez pas faire comme s’il ne s’était rien passé depuis trois mois. Vous ne pouvez pas relancer des discussions sans recréer les conditions de la confiance, sinon de l’écoute. » À la sortie, il ne cache pas sa déception, sinon son agacement, devant ce qui constitue une nouvelle fin de non-recevoir de la part du gouvernement. « La sagesse dans une démocratie, c’est d’écouter la démocratie sociale et de se remettre autour de la table. Cette proposition, nous l’avons faite encore aujourd’hui. La réponse est de se remettre autour de la table mais de continuer comme si de rien n’était pour les retraites. Eh bien non ! »


Laurent Berger à la sortie de Matignon le mercredi 5 avril