mardi 28 juin 2022

Conférence salariale : + 3,5 %, un premier pas !

Publié le 28/06/2022

Ce mardi 28 juin, le Ministre Stanislas Guérini a ouvert la conférence salariale qui réunissait l’ensemble des organisations représentatives des agents et des représentants et associations d’employeurs.

Le Ministre a fait part de son attachement à un dialogue social de qualité. Il a d’ailleurs salué le travail d'Amélie de Montchalin en la matière.

L’essentiel des annonces du Gouvernement 

  • Le point d’indice sera revalorisé de 3,5 % pour tous les agents de la Fonction publique, en une seule fois, et immédiatement, au 1er juillet. Le Ministre a aussi réaffirmé l’unicité de la mesure, qui concernera l’ensemble des trois versants. L’augmentation concernera aussi l’ensemble des éléments de rémunération indexés sur la valeur du point, dont le CTI.
  • Reconduction de la GIPA.
  • Assouplissement et élargissement du forfait mobilité durable (fin du seuil de 100 jours minimum) qui devient cumulable avec le remboursement partiel des abonnements de transports collectifs.
  • Restauration collective : revalorisation de 6 % et extension de la participation des employeurs.
  • Revalorisation du début de carrière en catégorie B (B1 et B2)

Le Ministre a dit être pleinement conscient de ne pas répondre à l’ensemble des sujets d’attractivité, de perspectives de carrière, de rémunérations. Il faudra donc travailler pour agir sur la redéfinition en profondeur des rémunérations et des carrières dans la Fonction publique. L’agenda social sera co-construit et il y aura un temps de concertation dès la rentrée, pour laisser le temps aux élections professionnelles de se dérouler dans de bonnes conditions tout en étant prêts à négocier dès début 2023.

Le Ministre a aussi affirmé très clairement que les travaux s’inscriraient dans le respect du cadre statutaire. De même, ces travaux respecteront les chantiers sectoriels, dont celui concernant les enseignants.

La CFDT a répondu en faisant part de ses attentes et premières réactions 

Monsieur le Ministre,

C’est peu dire que ce rendez-vous, cette conférence, est attendue. En fait, depuis de nombreuses années, et encore plus depuis le 14 mars, date à laquelle, enfin, un dégel de la valeur du point était annoncé.

Et en mars, nous n’en étions pas encore au niveau d’inflation que nous connaissons aujourd’hui, moins élevé que dans nombre de pays européens mais à des niveaux que nous n’avions pas connus depuis quarante ans.

C’est bien l’ensemble des agents publics qui subissent l’inflation et seule une hausse de la valeur du point accompagnée d’une révision en urgence des grilles est de nature à̀ répondre aux conséquences que cela engendre.

Depuis l’automne, l’inflation poursuit sa course à la hausse. Le SMIC est indexé sur l’inflation, il a d’ailleurs été augmenté trois fois en quelques mois, et va l’être encore prochainement. Comme la CFDT l’a obtenu, l’indice minimum de traitement dans la Fonction publique, l’a été aussi. Mais depuis le 1er mai :

  • Les agents de catégorie C restent 9 ans au SMIC avant une augmentation de… 8 euros/mois !
  • Les agents de catégorie B sont recrutés au Smic, au même indice que la catégorie C pendant 4 ans !
  • Les agents de catégorie A sont recrutés à un indice supérieur au SMIC de même pas 10 % !

Les mesures d’urgence que veut la CFDT :

  • Une hausse de la valeur du point, significative et la plus rapide possible.
  • Une révision en urgence des grilles.
  • Un engagement à une revoyure en fonction de l’inflation pour en tirer les conséquences sur la rémunération.

Mais, on le sait : d’abord, augmenter la rémunération des agents ne se limite pas à la discussion sur la seule valeur du point. D’autant qu’une hausse de la valeur du point, par nature proportionnelle au nombre de points qui fait la rémunération de chacun, favorise les indices les plus élevés. C’est la raison pour laquelle, pour des raisons évidentes de justice sociale, la CFDT revendique d’autres mesures d’urgence : sur les grilles (sans confusion avec la refonte que nous appelons de nos vœux), et des mesures ciblées.

Ces mesures ciblées doivent essentiellement concerner les postes de dépenses qui sont les plus impactés par l’inflation (énergies et alimentation) et qui sont aussi -avec le logement- ceux qui représentent la part la plus importante des dépenses contraintes qui prennent une place considérable dans les dépenses des agents aux plus faibles rémunérations.

Frais de restauration, déplacements domicile-travail, encouragement des mobilités durables et du covoiturage, encouragement à l’utilisation des transports collectifs (avec un déplafonnement des prises en charge des abonnements limitées aujourd’hui à 86 euros et quelques centimes), mais aussi, par exemple, maintien ou développement du télétravail.

Les mesures que vous annoncez aujourd’hui sont un premier pas. Évidemment, la CFDT attendait plus et mieux, y compris sur les mesures ciblées. Une hausse de la valeur du point de 3,5 est certes inédite, mais -et nous insistons sur ce point-, dans un contexte d’inflation lui aussi inédit. D’autres mesures concernent les grilles, et la catégorie B était la plus urgente à traiter, mais la catégorie C ne pourra certainement pas attendre 2023.

Ces annonces appellent d’ailleurs déjà des alertes et questions de notre part : pour la CFDT, il est inenvisageable que cette hausse ne concerne pas l’ensemble des dispositifs indexés sur la valeur du point (dispositifs indemnitaires et CTI notamment), il est inenvisageable que les employeurs laissent la rémunération des contractuels décrocher de celle des titulaires. Et nous avons aussi une question pour les agents qui font valoir leur droit à pension à la date du 1er juillet, car il ne serait pas acceptable qu’ils ne bénéficient ni de la hausse de la valeur du point d’indice, ni de la hausse des pensions annoncée.

Quant aux mesures ciblées, sur la participation des employeurs aux repas dans le cadre de la restauration collective, et sur l’extension du forfait mobilité durable et la non-exclusion entre mobilité durable et transport collectif, elles sont d’une symbolique forte. Mais elles devront aussi faire l’objet de travaux complémentaires pour être à la hauteur des enjeux pas seulement de pouvoir d’achat mais aussi répondre aux enjeux stratégiques et environnementaux de la période.

La CFDT n’occulte pas non plus que les agents publics seront concernés par tout ou partie des mesures à venir dans la loi « pouvoir d’achat »,  mais nous n’oublions pas non plus que les prévisions de l’Insee rendues publiques en fin de semaine dernière ne portent guère à l’optimisme (même si d’autres les contredisent…).

La CFDT continuera donc de suivre avec la plus grande attention l’évolution de l’inflation, et ses conséquences sur la situation des agents publics. C’est pourquoi il faut que le gouvernement s’engage à revoir les organisations représentatives dès lors que l’inflation poursuit sa course. Dès cet été d’ailleurs, une nouvelle hausse du Smic est à prévoir avec toutes ses conséquences sur les grilles et les carrières.

Enfin, monsieur le ministre, plus que jamais, la CFDT rappelle qu’il est urgent de répondre à l’exigence citoyenne de qualité, de proximité et d’accessibilité des services publics.

Les services publics, et ceux qui y travaillent, doivent donc être reconnus à la hauteur de leur contribution au développement social, scientifique, écologique, numérique et économique.

Pour cela, la CFDT appelle à ne pas en rester à des mesures d’urgence sur le pouvoir d’achat. Il faut sans tarder ouvrir des chantiers structurels et indispensables à l’avenir des services publics : construction du « bouclier de services publics », attractivité de la Fonction publique, formation des agents aux enjeux des transitions environnementales et numériques, rémunérations et parcours professionnels des agents publics.

Tout cela ne se fera ni contre ni sans les agents, mais bien avec eux, dans des services dotés des moyens nécessaires pour être à la hauteur des enjeux et grâce à un dialogue social et un dialogue professionnel renouvelés.

lundi 27 juin 2022

“Parlons engagement” dévoile ses résultats

 



Véritable respiration tant sur le fond que sur la forme, la présentation des résultats de l’enquête “Parlons engagement” permet de se projeter vers la CFDT de 2030.

Par Nicolas Ballot— Publié le 21/06/2022 à 10h55


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© Vincent Jarousseau

« Dessiner la CFDT de dans dix ans ». Tel est l’objectif, réaffirmé par le secrétaire national Yvan Ricordeau, de la grande enquête sur l’engagement lancée en janvier 2022 par la CFDT, ouverte à tous puisque non limitée aux syndicalistes, dont certains résultats peuvent bousculer « nos certitudes et habitudes ». Cécile Guillaume, sociologue et maître de conférences à l’université de Surrey (Guildford), au Royaume-Uni, qui a supervisé l’enquête et participé activement à l’analyse des résultats du questionnaire, pointe avant tout son succès avec quelque 30 000 répondants – dont 21 % ne sont pas syndiqués. Autre point de satisfaction, 74 % des répondants (et même 88 % parmi les élus et mandatés CFDT) considèrent l’engament comme « une richesse et une belle expérience ». Oui, les militants « [se trouvent] bien à la CFDT », mais pas seulement. « L’engagement est vu comme l’une des réponses à la fatigue démocratique actuelle », précise Marylise Léon, la secrétaire générale adjointe de la CFDT.

L’importance de la proposition d’adhésion

À propos de l’engagement syndical à proprement parler, l’enquête montre que 43 % des non-syndiqués et 33 % des moins de 35 ans pourraient adhérer à un syndicat si on le leur proposait. De même, 37 % des répondants se sont syndiqués à la suite de la proposition d’un collègue. « Cette enquête rappelle qu’il ne suffit pas d’avoir des valeurs pour se syndiquer, insiste Cécile Guillaume ; encore faut-il que l’on vous propose d’adhérer ! » Il n’en reste pas moins que 36 % des syndiqués à la CFDT disent avoir été victimes d’une discrimination au sein de l’organisation. D’où l’absolue nécessité, selon Yvan Ricordeau, d’« accorder plus de bienveillance dans le syndicalisme et au sein de notre organisation : la CFDT évolue avec son temps » – et certains propos ou attitudes ne sont plus acceptables.

Et dans dix ans ?

Alors que 63 % des syndiqués pensent que les syndicats seront morts dans dix ans s’ils n’évoluent pas, 74 % des répondants veulent que les syndicats s’occupent plus des questions de société. En ce qui concerne la participation, 69 % évoquent des consultations régulières pour faciliter la participation des adhérents et 31 % voient les outils du numérique comme un moyen d’y parvenir.

Selon Marylise Léon, les résultats de « Parlons engagement » permettent à la CFDT de « se projeter collectivement vers le syndicalisme de demain ». S’il est en effet nécessaire d’évoluer afin que la CFDT soit « plus ouverte à tous », l’enquête montre que « l’action au service de travailleurs n’est pas une idée du passé ! ».



mercredi 22 juin 2022

JOURNÉE INTERNATIONALE DES SERVICES PUBLIQUES : LES SERVICES PUBLICS, UN INVESTISSEMENT VITAL AU SERVICE DE TOUS

 Publié le 22/06/2022


Ce 23 juin est la date de la journée internationale pour la Fonction publique et les services publics. La CFDT rappelle qu’en France et en Europe, les services publics sont encore trop souvent, perçus comme des charges par certains décideurs publics. Compression budgétaire et désengagement : les recettes politiques appliquées au service public ont été concentrées autour de la recherche d’économies et de la réduction des emplois

Notre 50e congrès confédéral a été l’occasion de rappeler le caractère vital des services publics et de notre protection sociale, que ce soit pendant la crise sanitaire ou à l’aube des transitions indispensables auxquelles nous sommes confrontés. Un service de santé au bord de la saturation, un système éducatif sous-doté, un secteur culturel ébranlé… Autant d’illustrations d’une conception obsolète des services publics ces dernières décennies, dont il devient urgent de sortir pour les reconnaître comme d’indispensables investissements sociaux.

Il est urgent de répondre à l’exigence citoyenne de qualité, de proximité et d’accessibilité des services publics.

Les services publics, et ceux qui y travaillent, doivent donc être reconnus à la hauteur de leur contribution au développement social, scientifique, écologique, numérique et économique.

Pour cela, la CFDT appelle à ne pas en rester à des mesures d’urgence sur le pouvoir d’achat. Il faut sans tarder ouvrir des chantiers structurels et indispensables à l’avenir des services publics : construction du « bouclier de services publics », attractivité de la fonction publique, formation des agents aux enjeux des transitions environnementales et numériques, rémunérations et parcours professionnels des agents publics.

Enfin, la CFDT le rappelle haut et fort : tout cela ne se fera ni contre ni sans les agents, mais bien avec eux grâce à un dialogue social et un dialogue professionnel renouvelés et dotés des moyens nécessaires pour être à la hauteur des enjeux.




lundi 20 juin 2022

COMPRENDRE la CFDT en 10 points

Publié le 25/11/2012 (mis à jour le 03/12/2021)
Par Information Communication

La CFDT en 10 points.

1. La CFDT est le premier syndicat français en nombre d’adhérents :  610 144  adhérentes et adhérents, à quasi-parité, avec 50,2 % de femmes et 49,8 % d’hommes, qui travaillent dans tous les secteurs professionnels, dans les petites et les grandes entreprises, dans le privé en majorité, dans le public et dans toutes les régions de France.

2. La CFDT est le premier syndicat de France, secteurs privé et public confondus (en nombre de voix aux élections professionnelles). Elle est 1e dans le privé depuis 2017 et 2e dans la fonction publique.

3. La CFDT est le syndicat où l’adhérent a des droits. Le droit d’être écouté, respecté, informé, défendu gratuitement en cas de problème. Et, pour soutenir ses adhérents et leur être utile dans leur quotidien, la CFDT a développé une offre de services, de plus en plus nombreux chaque année.

4. La CFDT n’est ni de gauche ni de droite, elle est du côté des salariés. Son premier objectif est d’obtenir des droits nouveaux en faisant reculer les inégalités. C’est, par exemple, la CFDT qui a obtenu le droit de partir à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler jeunes.

5. La CFDT est un syndicat pragmatique qui préfère trouver des solutions par le dialogue et la négociation. Elle n’hésite pas à se mobiliser contre des mesures injustes comme la réforme des retraites de 2010 ou la réforme de l’Assurance Chômage de 2021 contre laquelle elle a saisi le Conseil d'État.


6. La CFDT est un syndicat qui a toujours dénoncé toutes les dictatures d’où qu’elles soient et qui aide des syndicalistes à instaurer la démocratie comme en Pologne dans les années 80.

7. La CFDT est un syndicat laïc qui respecte toutes les croyances religieuses ou philosophiques tant qu’elles ne conduisent pas à la haine, au racisme, à l’exclusion.

8. La CFDT sait que le monde change, qu’il faut en permanence mettre à jour les revendications pour faire face aux évolutions du marché du travail, à la précarité. C’est pourquoi elle est aussi signataire du Pacte du pouvoir de vivre.

9. La CFDT est adhérente à la Confédération européenne des syndicats (CES) et se prononce pour une Europe politique, sociale, capable de faire face aux nouvelles puissances pour créer des emplois, préserver sa protection sociale et faire progresser les qualifications.

10. La CFDT est solidaire des tous les syndicats à travers le  monde qui, comme elle, sont affiliés à la Confédération syndicale intvernationale.

Qu'est-ce que la CFDT ?
3 militants racontent ce qu'est la CFDT, ses valeurs, ses actions... Un syndicat proche des salariés !

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mercredi 8 juin 2022

[REPLAY] L'IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE SUR LES FEMMES

 Publié le 08/06/2022

Pour la journée internationale des droits des femmes du 8 mars 2021, la CFDT a organisé un temps d'échanges sur les impacts de la pandémie du Covid-19 sur les femmes. La vidéo est disponible en replay à la fin de cet article.

UN DÉBAT RICHE D'ENSEIGNEMENTS

Trois intervenantes dans ce débat, tenu en visioconférence et animé par Emmanuelle Pirat et Dominique Primault:

  • Béatrice Lestic, secrétaire nationale CFDT en charge de l’égalité femmes/hommes et de la mixité.
  • Sandra Lhote Fernandes, co-rédactrice du rapport d’Oxfam : "Le virus des inégalités" (25 janvier 2021).
  • Corinne Hirsch, co-fondatrice du Laboratoire de l’égalité.

Le débat a permis de mettre en lumière l'impact de la crise sanitaire sur les femmes. Occupant massivement les métiers de première ligne (caissières, aides à domicile, personnels de santé, etc.), précarisées et en manque structurel de reconnaissance, les travailleuses ont subi de plein de fouet les effets de la crise sanitaire. Ce constat inquiétant, globalement partagé par les intervenantes avec quelques nuances, ne date pas de la pandémie, mais celle-ci est venue accentuer les inégalités de genre déjà présentes avant celle-ci.

Une discussion passionante à ne pas rater !

CLÉS DE LECTURE

Oxfam : L'Oxford Comittee for Famine Relief est une confédération de 20 associations indépendantes créé en 1942. Ses objectifs vont de l'aide humanitaire à la lutte contre les inégalités et la pauvreté à travers le monde.

Laboratoire de l'égalité : Créé en 2010, le laboratoire de l'égalité a pour objectif d'obtenir la mise en œuvre effective de l’égalité de traitement dans tous les secteurs de la vie économique et à tous les niveaux.

 

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CFDT, FÉMINISTE ... TOUTE UNE HISTOIRE !

 Publié le 02/06/2022

En 20 mn, ce documentaire vidéo, survole 100 ans de l’histoire de la CFDT avec les femmes. A grand renfort d'archives et de témoignages, il décrit l’histoire du combat de la CFDT pour l'égalité professionnelle, et de la place des femmes au sein des instances syndicales, fédérales et confédérales.

GENÈSE D'UN DOCUMENTAIRE

Ce documentaire a été réalisé en mars 2019 à l’occasion de la journée international des droits des femmes et dans le cadre des 100 ans de la CFDT. Le film revient sur l'évolution de la place des femmes au sein de la société, du monde du travail et de la CFTC, puis de la CFDT. Il illustre aussi l’évolution de 100 ans de revendications en faveur de l’égalité professionnelle.

A l’aide d’images et vidéos d’archives (interview d’anciens responsables, articles de journaux, photos de congrès…) qui structurent le récits, Béatrice Lestic (secrétaire nationale en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes) et Dominique Marchal (secrétaire confédérale, déléguée femmes) retracent 100 ans de l’histoire de la CFDT avec les femmes.

On y retrouve notamment le témoignage de Jeannette Laot, 1ère femme élue à la commission exécutive en 1970, qui raconte comment elle a porté au sein de la CFDT la question du droit à l’avortement.

QUELQUES REPÈRES CHRONOLOGIQUES

1919 : Création de la CFTC. Les syndicats confédérés sont divisés entre des organisations masculines et féminines. Pour la démocratie chrétienne, les femmes et les hommes doivent être séparées; De fait, cela offre aux femmes syndiquées des espaces de paroles nouveaux et réservés. L'exclusivité est ici émancipatrice.

1935 : La CFTC entérine après de longs débats le droit au travail des femmes, menacé par le Ministre du Travail de l'époque.

1944 : Les syndicats masculins et féminins sont fusionnés. La Commission Féminine est créée pour porter la voie des syndiquées dans les instances confédérales. Statutairement, l'élection d'un secrétaire général impose désormais la présence d'UNE secrétaire générale adjointe .

1970 : Dans la CFTC devenue CFDT en 1964, les évolutions statutaires précédentes sont supprimées car considérées comme obsolètes face à la féminisation croissante des adhérent.es et des instances confédérales.

1971 : La CFDT prend part au débat sur l'avortement. Elle tranche en faveur d'un soutien à la légalisation de ce dernier, ainsi qu'à son remboursement par la Sécurité Sociale.

1982 : Le congrès de Metz acte la création des premiers quotas dans les instances confédérales.

1992 : Nicole Notat est élue secrétaire générale et devient ainsi la première femme à diriger une organisation syndicale majeure en France.

2018 : Le congrès de Rennes met en place une parité stricte au Bureau National et au sein de la Commission Exécutive.

CLÉS DE LECTURE

CFTC : La Confédération Française des Travailleurs Chrétiens est créée en 1919. Cette organisation syndicale s'inspire de la démocratie chrétienne et souhaite fournir une alternative à la CGT, alors largement majoritaire dans les forces syndicales.

CFDT La Confédération Française Démocratique du Travail est créée en 1964 lors du congrès extraordinaire de la CFTC qui abandonne les références au christianisme et devient une organisation laïque : la CFDT 

Bureau National : Composé de 42 membres élu.es en congrès, il dirige et administre la Confédération.

Commission Exécutive : Composée de 10 membres ( 5 femmes et 5 hommes dont la ou le secrétaire général.e)  élu.es par le Bureau National,  elle dirige l'action confédérale au quotidien.


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