Agée de 47 ans, cette chimiste de formation, succédera
à Laurent Berger à la tête du premier syndicat français, le 21 juin. Un peu plus
de trente ans après Nicole Notat, c'est la deuxième femme à accéder à ce poste.
Marylise
Léon est depuis 2018 secrétaire générale adjointe, soit numéro deux de la CFDT.
(J.e.e/SIPA)
Par Alain
Ruello
Publié le 19 avr. 2023 à 15:06Mis à jour le 19 avr.
2023 à 17:20
En moins de vingt jours, l'image des partenaires sociaux vient de changer
radicalement, et ce, grâce aux syndicats. Si les trois confédérations
patronales restent dirigées par des hommes, deux des cinq organisations
représentatives des salariés viennent coup sur coup de porter des femmes à
leur tête. Et pas des moindres puisqu'il s'agit des deux premiers en termes
d'adhérents : la CGT avec l'élection de Sophie Binet fin mars au congrès de
Clermont-Ferrand, et la CFDT, Laurent Berger venant d'annoncer qu'il laissera la main à Marylise Léon le
21 juin.
Si la succession de
Philippe Martinez s'est faite dans des conditions plus que heurtées, celle
de Laurent Berger découle d'un processus serein et presque sans surprise. Née
au Mans il y a quarante-sept ans de parents bretons, adepte des
semi-marathons, Marylise Léon est depuis 2018 secrétaire générale
adjointe, soit numéro deux de la CFDT. Un peu plus de trente ans après
Nicolas Notat, c'est la deuxième femme à devoir diriger l'organisation.
« Proche des gens »
« Elle est
dynamique, elle a une compréhension du monde du travail qui est forte, parfois
plus fine que la mienne - par exemple sur la question des nouvelles formes
d'emplois. Elle s'est battue avec énergie lors des négociations sur
l'assurance-chômage et elle est convaincue que la transition écologique doit
s'effectuer de façon juste sur le plan social. Elle est appréciée au sein de la
maison, elle est proche des gens, humaine », dit d'elle Laurent Berger
dans une interview au « Monde ».