Publié le 07/04/2022
Par Marie Mennella, secrétaire nationale
Communiqué de presse publié
le 6 avril 2022 par la fédération Interco CFDT
Le CSFPT du 6 avril a examiné
des décrets issus des annonces de la conférence sociale et des transpositions
des accords du Ségur. Ces dispositions vont permettre un premier niveau de
revalorisation pour certains métiers mais sans obligation pour les employeurs
territoriaux.
Une
prime sous condition
Contrairement aux collègues
des EHPAD territoriaux, qui bénéficient depuis l’année dernière d’augmentation
sous forme de point d’indice (CTI), la prime de revalorisation présentée dans
ces décrets n’est pas automatique. Elle nécessite que la collectivité la
délibère, cette dernière peut donc refuser cette augmentation ! La position des
employeurs territoriaux refusant de prendre part au vote interroge sur leur
volonté de revaloriser ces métiers.
« Les agents territoriaux sont les
otages du financement de ces revalorisations. Tout le monde s’accorde à dire
que ces métiers sont dévalorisés, pas assez rémunérés, en manque d’attractivité
mais personne ne veut financer leurs augmentations. La libre administration des
collectivités sert ici, une fois de plus, de prétexte alors que ces
revalorisations sont attendues et méritées. Qui parle d’équité ? »
explique Jacques Lager, secrétaire général d’Interco CFDT.
Qui
sera concerné ?
Certains
métiers du social : agents publics titulaires et
contractuels de la fonction publique territoriale exerçant au sein des
établissements et services sociaux et médico-sociaux ainsi que les agents
paramédicaux et de la filière socio-éducative.
Médecins
coordonnateurs en EHPAD : ces médecins vont voir leur
rémunération évoluer ainsi que les médecins de PMI suite à un amendement du
Gouvernement.
Sage-femmes :
ces dernières vont bénéficier comme leurs homologues de la fonction publique
hospitalière de la revalorisation de leurs grilles et de la prime de 183 € mais
sans prime médicale.
La CFDT revendique encore et
toujours la mise en place d’une prime « médicale » à l’instar de la FPH afin de
prendre en compte les activités médicales qu’ils ou elles sont amenées à faire
(prescriptions, IVG…). Cette prime peut être mise en place rapidement dans le
RIFSEEP des collectivités concernées.
Ne
laisser personne de côté
Pour les autres métiers de
ces filières qui restent oubliés, la CFDT continue de
lutter pour la revalorisation de tous les agents notamment les
ATSEM et tous les métiers de la petite enfance, les assistants familiaux et
maternels, les agents techniques et administratifs des services et
établissements sociaux, les faisant fonctions sur d’autres grades, AMP, AESH,
auxiliaires de soin dentaire…
Il manque une volonté
politique des employeurs publics et du Gouvernement de financer ces
revalorisations. Après les annonces de façade, il faut maintenant des actes,
notamment de la part des Départements qui s’y sont engagés par la voix du
président de l’ADF. Pour la CFDT, la négociation continuera jusqu’à la prise en
compte de tous les agents concernés.